ishime | Fic Reborn!, YamamotoGokudera, tablier à dentelle

Disclaimer : Reborn! et ses personnages ne m'appartiennent pas.
Rating : PG-13 (vagues allusions sexuelles ?)
Ecrit pour l'universal kink meme de drakys, en réponse au prompt "Reborn, Yamamoto/Gokudera, tablier à dentelle"

Tsuna sursauta quand Reborn apparut comme par magie devant lui. Malgré le temps écoulé depuis sa première rencontre avec l'Arcobaleno, il ne parvenait pas à se blaser vis-à-vis des capacités de son professeur. Il recula d'un pas et lui fit un sourire hésitant, dans le vague espoir que cette fois, il ne soit pas là pour l'embarquer dans de nouveaux ennuis placés sous le signe de sa précieuse famille Vongola. Espoir déçu, une fois de plus - mais avec Reborn, fallait-il s'attendre à autre chose ?
Le bébé en costume saisit le bas de son pantalon, et Tsuna ne put s'empêcher de remarquer que Leon avait quitté son chapeau pour prendre sa forme de pistolet.
- Aujourd'hui, tu vas t'entraîner à te défendre sans utiliser de balle de dernière volonté, annonça Reborn avec son calme habituel.
- Heeh ? protesta Tsuna. Mais j'avais promis à maman de l'aider à faire des gâteaux !

Son professeur fronça les sourcils, semblant considérer la situation, et les espoirs de Tsuna revinrent à la charge. Hélas, la malchance restant la principale caractéristique de Tsunaze, ce fut à ce moment préçis que choisit Gokudera pour se précipiter dans la chambre de son boss, selon toute vraisemblance après avoir écouté aux portes.
- Ne t'inquiète pas Dixième du Nom ! Je vais aider Madame Mère à ta place !
Reborn eut un sourire satisfait et approuva d'un petit mouvement de tête et leva son pistolet pour le pointer vers le nombril de Tsuna.
-Tu vois, il n'y a pas de problème.
Tsuna déglutit. Difficile de répondre non à un Arcobaleno, surtout lorsqu'il disposait d'arguments aussi dangereux.
- Dépêche-toi de te préparer, fit Reborn en agitant son arme pour le rappeler à l'ordre.
- Oui-oui, capitula Tsuna en se précipitant dans le couloir.

Juste avant de franchir le seuil, il se retourna et ajouta.
- Hm, Gokudera... Pas de dynamite, d'accord ?
Son bras droit autoproclamé se raidit.
- Tu peux compter sur moi, Dixième du Nom ! répondit-il, avec tout le sérieux que lui inspirait sa nouvelle mission.

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Gokudera secoua la tête frénétiquement, ses joues se colorant vitesse grand V. Nana Sawada lui sourit patiemment, et approcha de nouveau l'infâme objet de lui. Il recula, plaça ses bras devant son ventre pour éviter tout contact et s'apprêta à protester - avec tout le respect dû à Madame Mère, il ne pouvait pas porter cette chose - mais elle l'interrompit.
- Oh non, tu ne vas pas salir tes vêtements, ce serait dommage.
Gokudera croisa son regard et baissa la tête. Vaincu, il tendit une main vers le tablier préparé par Nana.

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Tout se passait relativement bien dans la cuisine - le gâteau choisi par Nana n'était pas vraiment difficile à préparer et elle faisait un excellent professeur, tout en sourires et patience face à la maladresse de Gokudera. Qu'il n'ait jamais tenu en main les ustensiles de cuisine qu'elle lui confiait ne semblait pas lui poser problème, elle lui expliquait simplement quoi faire, et miraculeusement, ça fonctionnait. Gokudera commençait à penser que cette mission-ci serait un succès, en toute fin de compte, quand Lambo fit irruption dans la pièce.
Il s'arrêta sur le pas de la porte, muet d'étonnement, leva lentement un bras pour pointer Gokudera du doigt, puis repartit en courant dans l'autre direction, sans chercher à étouffer ses glapissements de rire. Gokudera gémit, mortifié, mais il ne pouvait pas vraiment lâcher le fouet et le bol - Madame Mère avait lourdement insisté sur le fait qu'une fois qu'il aurait commencé à battre ces stupides blanc d'oeufs, il faudrait qu'il continue jusqu'à ce qu'ils se décident à monter en neige.

Une minute plus tard, Lambo revint, gloussant joyeusement et, au grand désespoir de Gokudera, accompagné par Yamamoto. Avant même que Gokudera ait pu essayer de les renvoyer là d'où ils venaient - ou dans n'importe quel endroit où ils ne pourraient ni le voir ni se moquer de lui - l'affreux gamin courait autour du fondu de base-ball, narine coulante et bouche grande ouverte pour réclamer.
- On prend une photo, on prend une photo ?
Yamamoto, égal à lui-même, resta sagement planté sur le seuil, et réussit même à répondre au crétin de bovidé en le regardant dans les yeux sans attraper le tournis.
- Ha ha ! Tu as un appareil ?
Malgré tout l'acharnement de Murphy sur sa personne aujourd'hui, en voyant Lambo s'arrêter avec une grimace stupide qui pouvait évoquer le dépit, Gokudera espéra. Yamamoto avait même un sourire qui pouvait passer pour compatissant en fixant le bambin... Lambo leva bien haut la main, farfouilla dans sa tignasse de bovidé stupide, en extirpa un appareil flambant neuf, et les derniers espoirs de Gokudera s'écrasèrent lourdement au sol.
- Ouais !
Lambo pointa l'objectif vers Gokudera et sautilla dans sa direction en hurlant.
- Une photo ! Une photo !
D'un coup de pied bien placé, Gokudera réussit à détourner la chose de lui pendant que l'index de Lambo cherchait un bouton sur lequel appuyer. L'appareil vola hors de portée de son propriétaire et Gokudera poussa un cri de victoire.
- Va mourir ! Stupide bovidé !
Puis il décida de s'occuper de Lambo lui-même ; le bambin courut se réfugier derrière les jambes de Yamamoto, Gokudera se précipitant à sa poursuite, les joues rougies (de colère !) et les deux mains toujours concentrées sur l'objectif indiqué par madame mère. Il allait réussir à faire monter ces stupides oeufs en neige et à rouster ce stupide bovidé, et il prouverait au dixième du nom qu'il était digne d'être son bras droit.. !

Click, fit l'appareil photo quand Yamamoto appuya sur le déclencheur.

Après quoi Gokudera oublia toutes ses bonnes résolutions, et la moitié de la cuisine explosa en deux dixièmes de seconde.

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Le lendemain, Lambo avait tout oublié de l'incident. Gokudera, lui, n'avait certainement pas oublié son humiliation, mais il dépensa autant d'énergie à prétendre que rien ne s'était passé qu'à punir Lambo sous tous les prétextes possibles et imaginables. Que l'autre fondu de base-ball passe pour le plus fiable des hommes du dixième du nom à cause de quelques malheureux bâtons de dynamite n'arrangeait en rien son humeur.
Yamamoto se garda bien de mentionner la pellicule récupérée in extremis avant l'explosion de l'appareil photo. Il la porta à développer puisqu'après tout, c'était à ça que servaient les pellicules. Il ne mentionna pas non plus à quel point la photo était réussie quand il eut reçu les tirages, quelques jours plus tard. Il n'avait pas envie que Gokudera la déchire. Il avait le droit d'être timide, mais perdre une photo aussi amusante aurait été un beau gâchis.

Tout de même, pensa-t-il avec une vague gêne en la regardant encore une fois avant d'aller se coucher, Gokudera ressemblait dangereusement à ces filles dans les mangas que certains camarades lui avaient montré, à rougir en regardant le sol dans cette tenue.