ishime: (Default)
ishime ([personal profile] ishime) wrote2012-10-17 12:37 am

[Art] The Wardstone Chronicles - Swan Song / Chant de Cygne

Disclaimer:
The Wardstone Chronicles and its characters belong to Joseph Delaney.
Rating: PG-13 (blood, stabbing and non-sexual nudity).
Notes:
Drawn for [livejournal.com profile] flo_nelja during [livejournal.com profile] obscur_echange's 7th round.
She asked for a villain following fairy tales patterns. I provided a villain who is adapted from a fairy tale. AND follows the tale's pattern. You know, incidentally. >__>
The original tale is here, BUT IT'S IN FRENCH.
I did it at the last minute, so it's rushed. Plus I couldn't scan it so it's dirty. I liked my idea and composition (IT ACTUALLY HAS ONE, THAT'S AN IMPROVEMENT FOR ME OKAY) and I'm embarrassed by how crappy the finished product looks. Sorry Nelja! ;__;





And there's a ficlet that goes with it, describing the scene.
BUT IT'S IN FRENCH. 

La femme-cygne se manifesta à l'instant où le soleil forma un demi-cercle parfait sur l'horizon.
J'avais eu du mal à croire qu'une sorcière puisse se tenir dans l'eau courante, et m'étais attendu à ce qu'elle arrive sur la côte, pas dans l'océan. C'était une grave erreur. Les villageois ne s'étaient pas trompés. La créature jaillit des vagues, flottant à demi hors de l'eau, à l'endroit exact où se portait mon regard.
Elle ne possédait pas de bras mais une paire d'ailes blanches comme celles d'un cygne. Le reste de son corps semblait humain, et était d'une beauté à couper le souffle.

Je lançai ma chaîne par réflexe, sans même prendre le temps de réfléchir. Ce fût une chance, car mon esprit était déjà subjugué par la créature, et je n'aurais pas eu la volonté de l'attaquer. Hélas, comme je n'avais pas pris le temps de viser correctement, la chaîne n'atteint qu'une aile, et n'emprisonna pas la femme-cygne.
Elle poussa un cri aigu, rappelant lui aussi un oiseau, et tourna vers moi ses yeux, verts comme les vagues en dessous d'elle et dépourvus de pupille.
Je me sentis lâcher mon pieu, saisir l'une des planches sur le rivage et m'avancer dans l'eau. Une partie de moi protestait que la sorcière était en train de m'attirer dans la mer pour m'y noyer, comme les malheureux villageois disparus ces dernières semaines, mais son emprise sur moi était trop forte pour que je m'en soucie. Je jetai la planche dans l'eau et m'installai dessus, battant des pieds pour m'approcher d'avantage de la femme-cygne, qui reculait petit à petit vers le large.

J'étais à plus de vingt mètres du rivage lorsqu'un vent glacial vint me frapper dans le dos, m'emplissant d'une horreur instinctive, si forte qu'elle brisa net l'emprise de la femme-cygne. Je restai immobile, mon corps entier parcouru de frissons. La femme-cygne poussa un cri rageur, et flotta à ma rencontre.
"Tom !" hurla Alice, quelque part dans mon dos. "Couvre-toi les yeux !"
Sa voix vibrait encore de l'obscur qu'elle venait d'utiliser. Je lui obéis malgré tout, car je ne voyais guère d'autre moyen d'échapper à la fascination de mon adversaire.
Je m'efforçai de battre des pieds dans l'autre sens, me guidant à la voix d'Alice. J'étais si concentré sur la menace de la femme-cygne qu'il me fallut plusieurs secondes pour m'apercevoir qu'Alice ne menaçait pas la femme-cygne, elle incantait. En ancien langage.

Puis la femme-cygne abattit son aile sur mon épaule, manquant me faire chavirer.
Derrière moi, Alice poussa un hurlement de rage. Une deuxième bourrasque se leva, plus glacée encore que la précédente, et je sentis quelque chose me frôler le crâne, avant de heurter la femme-cygne pour l'écarter de moi. Et la voix d'Alice s'éleva à nouveau, non plus derrière mais devant moi.
"Ne faites pas de mal à Tom, ne lui faites pas de mal, faites-lui du mal et je vous arrache le coeur."

La femme-cygne poussa un long cri d'oiseau blessé. Je me risquai à écarter un peu une paume pour regarder l'eau, et y découvrit un long flot rouge.
"Alice ?" appelai-je. "Alice, qu'est-ce qui se passe ?"

J'abandonnai toute prudence, et déplaçai mon regard jusqu'à la femme cygne. Je n'eus pas à croiser son regard : la réponse à ma question se trouvait sur son ventre. Alice y avait planté le pieu de sorbier, et continuait d'appuyer pour l'enfoncer.
La femme-cygne se débattait pour faire tomber Alice, mais ses gestes se faisaient de plus en plus lents, au fur et à mesure que son sang coulait dans l'eau. Elle finit par basculer, avec un dernier mouvement gracieux des ailes. Il y eut un plouf accompagné d'un cri, et la femme-cygne et Alice coulèrent.
A l'instant où elle toucha l'eau, l'obscur qui entourait Alice se dissipa, et elle cessa complètement de bouger. Contrairement à la femme-cygne, elle ne pouvait ni flotter, ni nager.

Je me jetai à l'eau pour la repêcher, et la traîner jusqu'à la rive.