ishime

Donc dans l'optique "je mets *tout* ce qui traîne sur mon PC en ligne", voici une de mes dernières (sinon la dernière) song-fic à proprement parler.
C'est un one-shot, sans couple, pour une fois.
Warning : intentions de meurtres et donc glauquitude.

Titre : Si la vie m'appartient

Auteur : Ishime

Sujet : Naruto.

Rating : PG-13, pour cause de projets de meurtre.

Genre : Angst

Diclaimer : Neji et son père appartiennent à Masashi Kishimoto-sama. (Dans le doute, je vais aussi lui laisser sa mère.)
La chanson est de la Ruda Salsa, et s'appelle "24 images seconde". (Je l'ai adorée dès la première écoute, et j'avais très envie d'écrire une fic avec. Et puis, récemment, je l'ai à nouveau entendue et ça a fait tilt. J'ai collé les images sur la musique.)

Résumé : Après son match contre Naruto, Neji apprend par son oncle que son père avait choisi de mourir. Et là, hop, magie-magie, il redevient heureux et souriant, et voilà, une happy end de plus... Et si, au contraire, apprendre que son père les a volontairement abandonnés, lui et sa mère, le faisait souffrir ? Et si ça achevait de le détruire ?

Note : Je ne peux pas croire que d'un coup, comme ça, Neji admette que oui, son père a choisi de mourir et de l'abandonner, et sa mère avec. Je ne peux pas croire qu'on puisse accepter un truc pareil. Et je ne peux pas croire que Neji voie tout ses idéaux et tout ce en quoi il croyait s'effondrer et en soit heureux.
Donc voilà. Je suis une pessimiste, et j'écris des horreurs angst, vous êtes prévenus.

"Ton père est mort, Neji."
Papa...
"Ils l'ont tué."
Non...
"La sôke a assassiné ton père !"
Papa... Ils ont tué mon papa... Ils l'ont tué. Mon papa... C'est pas juste ! Pas juste, pas juste, pas juste ! Je veux pas qu'il soit mort ! Je veux pas ! Rendez-moi mon papa ! C'est mon papa à moi ! Personne peut le tuer ! C'est le plus fort papa du monde ! C'est mon papa !
"Ils l'ont tué. Ils vont te tuer aussi Neji... Si tu n'écoutes pas maman, ils te feront du mal... Il faut que tu restes avec moi, maman va te protéger. Viens Neji."

"Je t'aime, Neji."
Maman...
"Je vais te protéger, Neji..."
J'ai peur. Ils ont tué papa ! Je veux pas que maman soit morte ! Je... Je veux pas être mort ! Je veux pas ! J'ai peur. Je veux pas ! Maman ! Maman, maman, maman ! Je veux mon papa ! J'ai peur ! Je veux pas être mort !
"Ne t'inquiète pas Neji. Ils essaieront de te faire du mal, mais maman sera toujours là pour toi."
Maman...
Tiens ma main, maman. J'ai peur... Je veux pas que tu partes. Je t'aime maman. Je veux pas que tu partes. Les autres ils sont méchants, méchants, méchants. Moi j'ai peur, peur, et maman... Maman est là.
"Tu n'as que moi, et je n'ai que toi. Je ne t'abandonnerai jamais."

Mensonges.

ooo

Des sentiments rouillés j'en ai toute une quincaille
La pensée tenaillée en un lent sabotage
Des oiseaux empaillés et des épouvantails
Et qui l'entend cogner mon cerveau dans sa cage ?
Il faudrait enrayer tous ces cris de ferraille
Il faudrait verrouiller le grenier de mon âme
J'ai sous mon oreiller une dent contre toi
J'ai sous mon oreiller une dent contre toi
ooo

"Maman t'aime Neji. Les gens sont méchants, mais maman te protège, Neji."
Assez.
"Ne leur parle pas. Ils sont mauvais. Ils nous feront du mal... Maman est là, Neji."
Assez !
"Je t'aime Neji."
Arrête.
"Ton père a été assassiné par sa propre famille !"
C'est inutile.
"Ton père nous aimait, et la sôke l'a tué."
Je sais.
"Ton père nous aimait..."

Mensonges !
Tout n'est que mensonges.

ooo

24 images / seconde
Et je vis en effet
On dit la vie féconde
Laissons parler les fées

24 images / seconde
Si la vie m'appartient
Je vois filer le monde
Et le temps qui est mien

ooo

Tu me regardes.
Tu te demandes ce que je sais, ce que j'ai compris.
Tu n'oses pas me le demander.
Tu me surveilles. Tu t'approches. Refermes tes bras autour de moi.
Me parles de lui, comme avant.
Tu fais semblant de rien.
Tu continues ce drame risible qui est devenu notre quotidien.
J'évolue sur une scène.
Ma vie est un théâtre.
Et en acteur chevronné, je perfectionne le rôle que vous m'avez écrit.
Je fais semblant d'exister.

Mais derrière ces yeux sans couleur à notre image...
Passent et repassent tous les actes précédents.
Tu me regardes.
Je fouille mes souvenirs.
Trie.
Cherche les trésors que tu me vantes depuis des années...
Dans ces tas d'ordures que je découvre.

ooo

Je voudrais faire peau neuve
Quitter la chrysalide
Faire de ma vie la veuve
Des pensées insipides

ooo

"Je te déteste !"
Oui.
"Je vous déteste !"
C'est moi qui ai crié ça.
"Je voudrais que vous n'ayez jamais existé !"
Seul face à ce qui me reste de toi.
Une tombe.
"Je voudrais que tu vives, pour pouvoir te tuer de mes propres mains."
Et elle qui continue de mentir.
"Mais tu es mort, espèce de lâche. Il n'y a plus qu'elle..."
Je la hais, encore plus que toi.
"Plus qu'elle à tuer."

Il a choisi.
Choisi.
CHOI-SI.
Il a choisi de mourir pour sauver son frère.
Il ne voulait pas rester avec nous.
Il voulait sauver son frère !
Il l'aimait plus que nous.

Tu ne m'aimes pas.
On ne ment pas comme ça à quelqu'un qu'on aime.
Tu m'as menti depuis le début.
Tu te moques éperdument que je puisse souffrir.
Tu m'as isolé des autres.
Tu m'as privé de tout contact humain.
Encore maintenant, j'ai peur.
Tu as nourri et entretenu mes angoisses d'enfant, jusqu'à me pousser au bord de la folie.
Tu ne m'as jamais aimé.

ooo

Des sentiments usés j'en ai plein mon armoire
Des serments oubliés, le goût de naphtaline
Que j'ai dans le gosier quand j'ouvre les tiroirs
Essayant de trier la mémoire maligne
Il faudrait nettoyer tout ce tas de chiffons
Il faudrait dans l'évier déboucher le siphon
J'ai sous mon oreiller une dent contre toi
J'ai sous mon oreiller une dent contre toi

ooo

Je n'ai jamais existé pour vous.
Ni pour l'un, ni pour l'autre.
Je n'ai jamais été aimé par qui que ce soit.

Toi.
Toi que j'ai adulé pendant des années, en pure perte.
Toi qui m'as abandonné sans y regarder à deux fois.
Parce qu'à tes yeux...
Je n'était qu'un pâle reflet de lui.
Ce frère auquel tu tenais tant, tel qu'il était avant votre séparation...
Enfant.
Pour les autres, je te ressemblais.
Mais c'est lui que je te rappelais.
Je ne faisais qu'un piètre substitut...
Tu ne m'as jamais aimé.

Toi.
Toi à qui j'ai offert tout ce qui me restait d'amour.
Toi en qui j'ai placé toute ma confiance.
Toi qui m'as menti, encore et encore...
Jusqu'à ce que tes mensonges forment une cage dont je ne pourrai plus m'échapper.
Parce qu'à tes yeux...
J'étais un second lui.
Lui qui t'a abandonnée, te prouvant par la même occasion ton échec.
Lui qui ne t'a pas aimée.
C'est lui que tu voyais à travers moi.
Lui que tu emprisonnais en construisant les barreaux de ma prison.
Lui que tu tentais d'atteindre à travers moi, quand tu me blessais.

Je n'ai jamais existé.

ooo

24 images / seconde
Et je vis en effet
On dit la vie féconde
Laissons parler les fées

24 images / seconde
Si la vie m'appartient
Je vois filer le monde
Et le temps qui est mien

ooo

Je n'existe pas.
Lui est mort. Elle vit.
Et ma cage m'isole chaque jour un peu plus de tout.
Je souris. Je fais semblant de rien.
Mais je suis vide.
Je n'existe pas.
Je ne peux pas, ne pourrai pas exister.
Tant que vous serez ce que vous êtes.
Tant que durera cette situation stérile.

Alors un jour.
Bientôt.
J'y mettrai fin.
Parce que ma liberté est à ce prix.
Parce que moi aussi, j'ai le droit d'exister.

Tu ne t'aperçois de rien.
Je ne t'ai rien dit.
Bientôt maman, je t'enverrai rejoindre ce père dont l'absence te pèse tant.
Bientôt.
Très bientôt.

ooo

Je voudrais faire peau neuve
Quitter la chrysalide
Faire de ma vie la veuve
Des pensées insipides

ooo