(no subject)

Date: 2011-04-25 02:38 pm (UTC)
*inspire, expire, essaie de remettre de l'ordre dans sa cervelle*

Je ne pense pas que le fait de vendre ou non les histoires dans lesquelles un personnage apparaît, ou le nombre de personnes avec qui tu partages l'histoire (tant que tu la partages avec des gens extérieur, ne pas la partager est un cas différent) change quelque chose au fait que le personnage prend corps dans le texte même. Le texte peut être réparti en plusieurs bouquins ou plusieurs histoires, ça ne change pas non plus le fait que si tu en vends une partie, tu as vendu, au moins en partie, ton personnage.
(J'assimile un peu ça à la question de la vente d'organes : le corps n'est pas un bien personnel, il est partie intégrante d'une personne. Vendre ou louer une partie du corps de quelqu'un, c'est vendre une partie de la personne. C'est pour ça qu'il y a des lois contre ça aussi. Dans le cas d'un personnage, c'est un concept incarné dans le texte. Partager le texte c'est partager le personnage même, du moins en partie. Vendre le texte, c'est vendre le personnage, du moins en partie.)

Pour ce qui est de la prostitution... Je suis plutôt contre. Je trouve ça malsain pour la personne même, et au delà de ça, nuisible pour une société en général. (Pas parce que je crois qu'il faut être amoureux pour coucher avec quelqu'un. Juste, pour moi, le corps et l'intimité d'un être humain ne devraient pas être achetables. La possibilité dégrade le statut de la personne en général.) Après, j'ai conscience que l'interdire n'est ni réaliste, ni même souhaitable - car la limite entre prostitution et acceptation de cadeaux, par exemple, peut être difficile à poser.
Pour l'étalage de la vie privée de quelqu'un... Ca peut paraître hypocrite étant donné que j'éprouve autant de curiosité malsaine que beaucoup de gens, mais je pense qu'on ne devrait pas le faire. C'est un non-respect de l'intime, du privé. A moins qu'il n'y ait des conséquences pour les gens extérieurs, ça ne les concerne pas.

Tu as raison, un personnage est un concept. C'est une chose. Contrairement à un enfant, qui est une personne, réelle, tangible, dotée de sentiments, de conscience.
On peut soutenir qu'on est à l'origine d'un concept. A partir du moment où on le partage, ou pire encore, où on le vend, tout ou partie, on ne peut pas prétendre contrôler ce qu'en font les autres. C'est frustrant mais c'est comme ça.

Après, j'ai tendance à considérer que si on est prêt à vendre quelque chose, c'est qu'on n'a pas de sentiments très profonds pour cette chose. (D'autant plus que dans le cas d'une histoire, les huissiers ne risquent pas de débarquer chez toi et de te forcer à vendre des livres.) A mes yeux, ce qui est précieux à ce point ne saurait être délibérément vendu.
Et de façon générale, je considère qu'un auteur doit pouvoir se détacher de son oeuvre s'il publie. Oui, elle sera parfois mal comprise, oui les gens la reprendront pour lui faire dire ce qu'ils veulent, oui il y en aura même pour s'amuser à écrire tes personnages. C'est ça que ça implique de publier. Si tu n'es pas prêt à l'accepter, ne publies pas.

...et euh, j'utilise un "tu" générique. */vulgaire*
J'ai du mal à le formuler autrement, mais ça ne te cible pas en particulier.
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