Fic Yuyu Hakusho - KuramaHiei, Yusuke - Tango

[ishime]

Disclaimer : Yuyu Hakusho et ses personnages appartiennent à Yoshihiro Togashi, pas à moi.
Rating : PG, shounen-ai et sous-entendus un peu glauques/violents.
Notes :
Ecrit pour ce meme à drabbles, sur le prompt de shinrin_namida , "le tango de l'amour et de la mort".


Yusuke profite d'une pause entre deux morceaux pour abandonner Keiko à une discussion avec ses amies et rejoindre Kurama près du buffet. Tout en pillant sans vergogne une assiette de petit fours, il demande entre deux bouchées.
- Et ben, tu danses pas ? C'est pas les volontaires qui te manquaient, tout à l'heure.
Kurama lui jette un de ses sourires d'excuse, paisible et bien trop inoffensif pour un yohko de son âge et de sa puissance.
- Ca ne m'intéresse pas vraiment. Et puis, Yukina et Shizuku méritent de s'amuser comme tout le monde, tu ne crois pas ?
Oui, bien sûr, pense Yusuke sans ajouter que Kurama aurait pu danser avant, ou trouver quelqu'un pour le remplacer parmi les pique-assiettes vissés à la table. Il a remarqué les deux filles tout à l'heure ; Yukina avait l'air de beaucoup s'amuser en apprenant à danser le jazz avec Kuwabara, et Shizuku jouait le rôle de chaperon avec beaucoup de conviction, entre deux bouteilles de bière.

Chûh et Linku s'approchent et interrompent la discussion le temps que Kurama leur reserve du punch. Yusuke en profite pour déboutonner sa chemise. Il a enlevé la veste de son costume sitôt sorti de la mairie, au grand désespoir de Keiko, mais il se sent encore un peu à l'étroit. Si ça ne tenait qu'à lui, on aurait oublié le cérémoniel barbant du marriage... Il secoue la tête et regarde Chûh agiter une bouteille d'alcool "maison" avec un peu d'envie. Il a promis à Keiko de rester présentable devant sa famille et ses amis - il fallait bien faire des concessions pour qu'elle accepte d'inviter autant de trublions notoires.
- Natsume va encore te traiter de minable, Chûh ! T'arriveras jamais à l'inviter à danser en étant bourré. Tu sais Kurama, si tu préfères, on peut te trouver un garçon pour danser.
Yusuke Urameshi, encore occupé à faire des blagues potaches le jour de son mariage Yusuke éclate de rire sous les regards menaçants de ses deux amis, pas le moins du monde effrayé. Sa bonne humeur est communicative ; après quelques secondes, Kurama abandonne son air mécontent et Chûh lui assène une bourrade et laisse sa bouteille pour partir en quête de Natsume. Kurama se dépêche de mettre cette substance dangereuse à l'abri, et glisse sa réponse comme une arrière-pensée.
- Non, merci. Les danses humaines sont un peu trop monotones à mon goût.
Yusuke hausse un sourcil.
- Les yôkai dansent ? Ou c'est un truc de yohko ?
Kurama a un sourire énygmatique.
- Les deux, Yusuke, les deux.
Il se tourne vers Hiei qui somnole sur un rebord de fenêtre, sans doute pour digérer la quantité phénoménale de gâteaux qu'il a engloutie en début de soirée. Yusuke suit son regard et grimace.
- Eh, Kurama, c'est pas un de tes trucs psychologiques, au moins ? C'est pas que ça me dérange, mais si Hiei se met en pétard devant les copines de Keiko...
Le sourire de Kurama s'élargit, un peu trop pour être honnête, et un reflet doré parcourt ses yeux verts d'humain.
- Oh, ne t'en fais pas. Ce n'est pas le genre de danse qu'on pratique en intérieur, de toute façon.
Yusuke hausse les épaules. Il a l'habitude des jeux de yohko de Kurama - comprendre l'habitude de ne pas chercher à les comprendre. La dernière fois qu'il a posé des questions sur les rapports de Hiei et Kurama, on lui a gentiment fait savoir qu'assendance mazoku ou pas, il était trop humain pour s'y risquer.
De toute façon, analyser et se mêler des sentiments des autres, ça n'a jamais été son truc.
- Un genre de tango mortel, quoi.
Kurama cligne des yeux, et l'épaule visible de Hiei se crispe sensiblement (il écoutait, donc).
- Pas nécessairement. Le risque pimente les choses, c'est tout.

Yusuke apprendra plus tard que c'était une manière de complimenter Hiei pour sa dangerosité ; pour l'heure, il se dépêche de partir à la recherche de Keiko. Ce soir, même les amies lycéennes guindées de son épouse lui semblent préférables aux sourires conjoints des deux démons de son ancien groupe de détectives.